16 Avril 2016, Los Laurenes (Chili)
La nuit commence à tomber, pas d’emplacement pour camper en vue, nous décidons de frapper à la porte d’une ferme, qui apparaît au loin au fond d’un chemin en terre.
On nous ouvre la porte, l’air étonné, et on nous invite naturellement à venir manger et dormir au chaud. Il s’agit de Jorge Castillo, un homme d’une générosité et d’une gentillesse non mesurable. Doté d’un talent, il est l’auteur des musiques du groupe « Chico Trujillo », en tournée en France actuellement. Guitariste de son groupe « ATAKA AMA », il nous offre un concert privé, et nous lui offrons un repas bien Français.

Maëlle

14 Avril 2016, Santuario del Cani, proche de Pucon (Chili)
Le volcan Villarrica, haut de 2 847 m est un des volcans les plus actifs du Chili. Chaque jour, il crache fumées, cendres et laves. Comme tous les volcans à forte activité, il est sous perpétuelle surveillance.
Nous gravons le Santuario del Cani nous offrant une vue exceptionnelle sur le volcan Villarica. L’ascension matinale est récompensée par une éruption, nous apprenons par la suite qu’il est en effet en alerte orange….

Maëlle

10 Avril 2016, Chili
Après deux semaines du côté argentin, nous voilà de retour au Chili, pour remonter le pays jusqu’à la Bolivie.
Avec les nouveaux porte-bagages (qualité allemande), les vélos sont en grande forme et résistent aux conditions de la Patagonie.
Avec les rayons du soleil ou le brouillard, le vélo fait désormais parti de notre quotidien. Il nous tarde même de reprendre la route lorsque nous faisons une halte de quelques jours.

Maëlle

1èr Avril 2016 - San Martin de Los Andes (Argentine)
Un temps magnifique, une route magnifique, quel bonheur de rouler dans cette partie du pays Argentin. Les paysages sont relativement différents que ceux de la Patagonie, de ces grandes routes désertiques, avec un vent à en faire baver les cyclistes...
Dans cette province de Neuquén, les routes sont en goudron, serpentent entre les forêts et les lacs. Les cuisses encore chaudes de la course, nous filons direction la frontière pour le Chili.

Maëlle

26 Mars 2016 - Villa La Angostura (Argentine)
Se retrouver à faire une course de 30 km en Argentine : check !
Tout cela mérite quelques explications... Après une journée vélo de 80 km, nous voilà en train de planter le campement sur une petite plage sympa. Des coureurs transpirants passent le long du lac...
Curieuse, Maëlle va les accoster, qui se dévoilent être les organisateurs, faisant la "voiture balais" pour les derniers arrivants. Il s'agit d'une course de 100 km, "El Origen", qui se déroule sur 3 jours.
Le dernier jour de la course c'est demain? 30 km? Pour aller jusqu'à une forêt d'Arrayanes (arbre au tronc orange/rouge, comme dans bambi!)? Allez go on y va ! Nous voila donc embarqués pour courir 30 km, entre forêts, bord de plage, les paysages sont une fois de plus magnifiques !
Course finie, les organisateurs, fiers d'avoir des participants français et très sympathiques nous invitent à passer le reste de la journée avec eux. Repas de roi, baignade et soirée dansante au programme. Nous voilà donc intégrés à la communauté sportive du pays argentin, sacrée expérience :)

Maëlle

Une explication du projet en espagnol :) Merci la presse chilienne!

Futaleufu (Chili) – 12 Mars 2016
Il est environ 13h, « incendio » c’est le mot que Roberto vient d’entendre à la radio. Un coup d’œil dehors et Roberto et Betty s’empressent de nous transmettre l’information. Nous laissons par terre nos outils de jardin pour vérifier l’horizon, et oui un panache de fumée bien compact s’élève au dessus du village… Le cœur s’accélère, la petite poussé d’adrénaline nous permet de se prendre pour Lance Armstrong et nous déballons les pavés à toute vitesse pour espérer enfin voir les pompiers chiliens en action. Après 2 mois passés auprès des pompiers locaux, nous assistons au premier feu de maison. La fumée s’épaissie, les flammes sortent du premier étage, les tuyaux s’emmêlent par terre, des chiliens accourent de tout les cotés, certains pleurent, d’autres s’empressent de déménager la maison voisine. Plus de 15 bomberos et 3 camions de pompiers sont présents sur place, difficile de rester passif mais au vue du monde et de la barrière de la langue notre volonté d’aider pourrait rapidement gêner leur travail. La scène est assez spectaculaire, les bomberos courent et tirent les tuyaux mais le feu continue à prendre de l’ampleur. La pancarte « Hay gaz » sur la maison en feu est encore moins rassurante mais heureusement les habitants ont eu le temps de sortir les bouteilles . Les villageois essayent d’aider mais leur inexpérience gênent parfois l’action des pompiers. Les policiers quant à eux assissent à la scène sur le coté. Le manque de règles, d’ordre et d’organisation rend la scène confuse. Néanmoins, deux lances sont rapidement établies en protection de la maison voisine puis au vue de la rapidité du feu, le commandant établit lui-même un canon de 70 permettant le contrôle puis l’extinction du feu. Au final, aucune victime, aucune propagation et une extinction en moins de 20 minutes. Les bomberos volontaires font preuves d’un énorme engagement et d’une grande volonté mais le manque d’ordre peut parfois se faire ressentir dans la panique. Une fois le feu éteint, nous pouvons enfin aider à ranger les tuyaux, et à apporter quelques sucreries permettant aux bomberos de reprendre des forces. Pour une première intervention des bomberos, nous avons été gâté.

Pierrick

Futaleufu (Chili) – 6 Mars 2016
Nous tenions à remercier Roberto & Betty ainsi que le reste de la famille pour leur gentillesse et accueil chez eux durant ces quelques jours à Futaleufu.
Nous leur avons donc concocté un petit repas français afin de leur faire découvrir la nourriture française. Au menu :
- Des quiches en entrée
- Un boeuf bourguignon (avec de la bonne viande des champs et du vin chilien) avec une purée maison
- Un crumble en désert
Buen provecho :)

Maëlle & Pierrick

Futaleufu (Chili) – 12 Mars 2016
Quelle expérience humaine de partage et d'altruisme! Cette pause à Futaleufu nous auras réellement permis d'être intégrés au cœur de la vie d'un village chilien, d'une famille, avec qui nous avons partagés des moments intenses.
Roberto & Betty ne voulaient plus nous faire travailler, mais simplement passer du temps ensemble à la ferme. D'une générosité débordante, ils nous ont beaucoup appris sur les traditions et la culture du pays.

"La valeur d'un homme tient dans sa capacité à donner et non à recevoir" A.Einstein
En photo :
- Jaime, 6 ans, qui passe ses week-end à la ferme de ses grands-parents, sur son cheval
- Sofia, 8 ans, la petite fille de Roberto & Betty & la copine de Maëlle, qui sont parties visiter les alentours de Futaleufu à Bicicylette ;)

Maëlle & Pierrick

Futaleufu (Chili) – 5 Mars 2016
Le dimanche, c'est journée en famille et "assado". Une partie de la famille vivant en Argentine est venue rendre visite à Betty & Roberto. Nous passons la journée en famille avec eux :)
Nous assistons à toutes les étapes de l'assado, de la première étape qui est d'aller chercher le mouton dans le pré, à la dernière qui est de manger la viande parfaitement cuite et terriblement délicieuse !!

Maëlle & Pierrick

Futaleufu (Chili) – 8 Mars 2016
"La Primera Compañia Bomberos Futaleufu". Nous arrivons le mardi soir, jour de la semaine ou tous les pompiers de la caserne se retrouvent pour faire une formation, une manœuvre. Ce soir là, c'est formation au secours en montagne, avec apprentissage des nœuds, des techniques de sauvetage etc. Nous intégrons rapidement le groupe pour participer à cette formation, très intéressante, car nous n'avons pas la spécialité GRIMP (secours en haute montagne, langage pompier :) ) dans nos casernes respectives en France.

La semaine suivante, c'est dans la salle de réunion que tous les pompiers de la caserne se réunissent pour discuter du système de secours français et de notre projet. A l'initiative du commandant, nous avons alors échanger sur les pompiers, la vie en France etc.
C'est le 8 mars (journée de la femme, et oui c'est internationale), les hommes pompiers de la caserne offrent alors une fleur et un cadeau a chacune des femmes pompiers de la caserne. Encore une superbe initiative :) J'ai le droit également à un petit cadeau (du chocolat, mmmmhhhh), et une chanson pour mon anniversaire ;)
Le lendemain, les pompiers décident d'organiser une petite soirée en notre hommage. On partage alors une fois de plus un "assado", autour d'un bon vin chilien (je commence à aimer le rouge... :) ). Décidément, on est vraiment bien accueillis :) On est bien ici, on s'y verrais presque y rester quelques semaines de plus :)

Maëlle

Futaleufu (Chili) – 11 Mars 2016
Arrivés à Futaleufu le 1èr mars, voila déjà 10 jours que nous sommes dans cette ville située dans la région des Lacs du Chili.
Accueillis à la caserne des pompiers de la ville, nous nous sentons ici comme à la maison :)

Quelques soucis sur les vélos (porte bagages cassés, manette de vitesse qui marche plus, pneus crevés), nous devons les réparer avant de continuer notre route en direction de l'Argentine. Le colis contenant le matériel neuf devant arriver en 3 jours, met finalement plus de temps avant d'arriver dans ce petit coin de paradis du Chili...
La vie et le fonctionnement des pompiers chiliens nous le vivons de près depuis le début de notre périple. Nous décidons de ces quelques jours d'attente à Futaleufu de travailler dans les champs et avec la population locale en échange d'être nourris logés. Nous travaillons donc à la ferme de Betty & Roberto, habitants de Futaleufu depuis toujours, vivants de leur production de lait, d’œufs, de viande, de bois, de fruits et de légumes.
On laisse les vélos dans la remise de la caserne de la ville, pour enfiler les gants de travail! Nous voilà partis pour différentes tâches quotidiennes :
- Ramassage et rangement de bûches de bois (chaque foyer utilise ici environ 50 stères de bois par hivers)
- Ramassage de pommes dans le jardin (pour ensuite cuisiner des "empanadas" à la pomme, l'équivalent du chausson au pommes chez nous, autant vous dire que c'est un délice...!)
- Taillage des arbres du jardin
- Trait des vaches tous les 2 jours (nous n'avons pas encore la technique... !)
- Tâches ménagères (un petit coup de balais par ci par là)
- Un peu de cuisine avec Betty (gnocchis maison, purée maison, soupe au poulet égorgé 1h auparavant)
etc.
Nous cuisinons et mangeons avec Betty & Roberto après avoir travaillés. Notre espagnol progresse de jour en jour... Rien de mieux que d'être immergés quotidiennement dans une famille chilienne pour apprendre la langue :)
Maëlle donne également des cours de français (en espagnol) à leur petite fille qui aimerait beaucoup venir en France.

Maëlle & Pierrick

La Junta (Carretera Austral, Chili) – 24 Février 2016

Nous re-voila sous la pluie ! 3 jours au sein du parc Queulat, qui est un des plus bels endroits que nous avons traversés jusqu'à ce jour. La nature ici prend encore plus de sens, et on comprend rapidement que les 4 mètres d'eau qui tombe ici chaque année entretiennent une végétation digne des forêts tropicales. (soit 6 fois plus qu'à Paris!!)
Quelques centaines de mètres au dessus, ce sont des glaciers qui côtoient cette végétation.
Trempés, nous faisons une halte pour un treck jusqu'au glacier Vantisquero. Époustouflés devant cette imposante nature, nous en prenons plein les yeux avant de renfourchés nos bici :)

Maëlle & Pierrick

Maniguales (Carretera Austral, Chili) – 22 Février 2016
Après la chasse sous marine en eau salée, Pierrick se met à la pêche à la « pobre » en eau douce. Grâce à un peu de fils en nylon et un leurre (d’où le nom « pêche à la pauvre »), nous nous régalons les soirs avec des truites fraîches sauvages, cuites avec notre petit réchaud. Quel bonheur de manger ce que l’on pêche !

Nous avons du mal à nous dire qu’il y a quelques semaines nous étions en plein désert, avec des champs arides à perte de vue, et que nous sommes à présent entourés de cascades, de lacs, de rivières et de végétation verdoyante. C’est assez incroyable de vivre ces changements de milieux à vélo, en l’espace de quelques centaines de kilomètres !

Maëlle & Pierrick

Coyhaïque – 20 Février 2016
Pédaler sous la pluie… C’est pas ce qu’il y a de plus sympathique ! Nous tendons alors la main, un homme nous embarque dans sa voiture et nous avançons grâce à lui d’une centaine de kilomètres. Quelle coïncidence, c’est un pompier de la prochaine ville ou nous allons.
Il nous facilite l’arrivée dans la caserne de Coyhaïque, ou nous passons 3 jours pour régler quelques soucis (de vélo).

Nous rencontrons deux JSP (jeunes sapeurs pompiers) de la caserne de Coyhaïque, avec qui nous faisons des courses et concours de déroulés de tuyaux. Sur leurs 2 mois de vacances ils passent environ…. 2 mois à la caserne ! Ils ne loupent aucune intervention, s’occupent de la vie quotidienne de la caserne, et révisent même l’inventaire des camions à 5h du matin ! Nous regardons avec eux des films de pompiers en espagnol (notre niveau progresse petit à petit).

Décidément le sort s’acharne, après les portes bagages qui nous lâchent, nous nous faisons crever nos 4 pneus au couteau lors d’une soirée dansante ou nous apprenons la « chumame » (danse traditionnelle d'Argentine). Les bons plans et le toit de la caserne nous permettent de faire quelques réparations avec de reprendre la route.

Maëlle & Pierrick

Sur la route de la Carretera Austral – Février 2016
Challenge accepté & réussi : 12 œufs ont survécu aux secousses du « rupio » (route en graviers et terre) de la Carretera Austral à l’arrière du vélo de Maëlle ! Mmmmhhh trop cool le brunch aux œufs brouillés :)

« Confluencia » : c’est ici que se rejoignent 2 fleuves, dont un arrivant d’un glacier. L’eau se transforme d’un bleu turquoise à un marron « lait ». Impressionnant !
Parce que le vélo c’est pas assez : on marche et on court :) Un panorama au dessus de la ville ? Une vue sur les montagnes, sur le lac ? Go on y va ! Il faut diversifier nos efforts (nos cuisses grossissent à vue d’œil !)

Les « Guanacos », qui sont en quelques sortes lamas sauvages, nous les côtoyons depuis le début de la Patagonie. Ils sont toujours aussi beaux et élégants :)

Nous sommes loin d’être les seuls sur la route ! Tous les jours nous rencontrons des vélos, partis pour 2 semaines, 2 ans, décidés de découvrir le pays et les paysages par l’effort physique des coups de pédales. C’est au court d’un casse croûte partagé sur le bord de la route, d’une pause boisson ou d’une soirée bivouac, que nous partageons nos expériences et nos bons plans entre « bici » :)

Les pauses… Elles sont importantes et primordiales. Nous n’enchaînons pas 3h de vélo sans s’arrêter pour grignoter. Même en étant assez sportive à la base, j’avouerais ne pas m’être assez préparée à ce genre d’effort (Maëlle). Les paysages, les rencontres, la liberté qu’offre le vélo, les encouragements de Pierrick, ou encore les carreaux de chocolat me donne de la force pour avancer ;)

Maëlle

Rio Tranquilo (Sur la Carretera Austral, Chili) – Février 2016
120 km de vélo entre Cochrane et Rio Tranquilo, nous profitons du beau soleil et des paysages superbes de la Carretera Austral.
Nous sommes cette fois accueillis par les bomberos de la brigade du village (une brigade est une groupe de pompiers, à la différence d’une caserne, elle n’appartient pas au corps national des pompiers et doit donc se financer à 100% son matériel, ses véhicules, ses équipements etc.)
Nous sommes une fois de plus impressionnés par l’investissement et l’énergie dépensée par ces pompiers sud-américains mettant tout en œuvre pour venir en aide à leur population.

Le contact passe rapidement, le chef de la brigade nous présente 2 amis à lui avec qui nous partons visiter les caves de marbres en kayak.

Pierrick & Maëlle

Rio Tranquilo (Sur la Carretera Austral, Chili) – Février 2016
Nous naviguons sur l’eau, tout en visitant ces fameuses caves de marbre, qui se forment avec le temps et avec l’érosion du lac, qui est le plus grand du Chili.

Pierrick & Maëlle

Cochrane (Chili) – 15 Février 2016
Nous sommes très bien accueillis par les bomberos de la ville, notamment par René, le chef de centre. Quarante ans de service, né à Cochrane, René nous a livré l’histoire de la ville, de la fondation de la caserne à aujourd’hui.
Il nous a confié que dans quelques mois, la caserne de Cochrane porterait son nom, en honneur à son investissement consacré aux bomberos du village.
Quelques réparations sur les « Bici » (c’est leur petit nom ici en espagnol), et c’est reparti direction Rio Tranquilo ! :)

Pierrick & Maëlle

Cochrane (Chili) – 13 Février 2016
Nous arrivons à Cochrane, pour le week-end tant attendu par les villageois : la fête du village, ou tous les agriculteurs, producteurs et éleveurs du coin viennent défiler et exposer. Nous assistons au défilé, Maëlle se fait rapidement embarquer dans une charrette :)

Nous assistons ensuite une petite démonstration de danse traditionnelle du Chili. Les danseurs se tournent autour, ne se touchent a aucun moment de la danse, et agitent un mouchoir autour d’eux et de leur partenaire.

Nous mangeons ensuite un « assado », qui est de la viande cuite aux braises… Un délice ! La viande ici n’est pas très cher, et surtout très bonne. Une bonne petite halte pour se requinquer :)

Pierrick & Maëlle

Merci à Pompiers Sans Frontières pour ce superbe dessin, et pour cet article.

Lecture de l'article en cliquant sur l'image ;)

Pierrick & Maëlle

Frontière Chilienne, lac Villa O'Higgins (Chili) - 8 Février 2016
Bateau complet, nous restons sur le carreau, obligés d'attendre le bateau du lendemain pour traverser...
Déçus, les policiers nous proposent un toit pour dormir et une douche chaude. Nous passons finalement une superbe journée ! Crêpes au dulce de leche (confiture de lait, un délice!) , petite randonnée aux alentours, discussions et rigolades au programme ! Perdus à la frontière, les policiers ont partagé avec nous leur bonne humeur, leur simplicité de vivre et leur générosité débordante !
Nous embarquons le lendemain matin, direction le Chili :)

Pierrick & Maëlle

Sur la route entre El Chalten et Villa O'Higgins - 7 Février 2016
De la route en graviers, de la terre, des tout petits sentiers de randonnées, de la boue, de la pluie, du vent, 3 traversées en bateau, de la casse sur les vélos, difficile étape entre ces 2 villes...
Nous partageons un bout de chemin avec Myriam & Gabriel (canadiens) et Mina (allemande). La route et les galères sont plus faciles à surmonter à plusieurs.
Nous posons la campement tout proche d'un pont, pour manger au sec et faire sécher les affaires (bon, nous avons quand même enfilé les affaires autant trempées le lendemain...). Nous sommes heureux d'avoir une bonne tente, de l'humidité l'intérieur mais pas une goutte !

Pierrick & Maëlle

Depuis le début de notre périple (Argentine, Chili) – 6 Février 2016
Sur la route, au coin d’une rue, lors d’un trajet en stop, à la caserne, les rencontres sont nombreuses, enrichissantes et toutes différentes.
Merci aux policiers de la frontière chilienne pour leur accueil, leur pain chaud au déjeuner et leur gros mots appris en espagnol ;)
Merci au couple slovaque pour les parties de ping pong dans la maison abandonnée des policiers.
Merci à Oscar pour sa gentillesse, ses diverses cadeaux, les cartes du parc national et de la carratera austral.
Merci à André, notre chauffeur pour 150 kms, qui nous a évité de pédaler sous la pluie, avec les portes bagages cassés… Et aux parties de UNO avec toute la famille lors d'une traversée en bateau.
Merci aux canadiens pour leur accent à faire positiver n’importe quelle situation, avec qui nous avons partager quelques coups de pédales !
Merci à Alejandro, originaire du Chili, sur la route en vélo pour ses vacances, qui nous espérons à surmonter les routes chiliennes malgré son vélo qui grince, ces 2 sachets de pâtes pour 2 jours et ses sacoches de milles kilos…
Merci à Dan et son épouse, américains en visite au Chili, qui nous ont offert leur coffre de pick-up pour 150 kms. Lui, passionné de photo et elle, formatrice aux gestes de premiers secours, le feeling est passé rapidement.

Merci à toutes les personnes qui nous réchauffent le cœur et nous donnent de la force pour avancer au sein de ce magnifique mais rude territoire qu’est la Patagonie.
Nous ne pouvons pas immortaliser tous les instants de rencontres, de partage que nous vivons ici, mais tous les sourires restent dans notre petite tête !

Pierrick & Maëlle

El Chalten (Argentine) - 4 Février 2016
Visite aux bomberos d’El Chalten. Accueillis chaleureusement, nous discutons avec eux autour d’un maté. La ville compte environ 800 habitants, les interventions se font rares… Les véhicules ne sont également pas de toutes dernières générations. Nous reprenons la route le lendemain, direction le Chili !

Pierrick & Maëlle

El Chalten (Argentine) - 4 Février 2016
El Chalten, moins touristique que El Calafate, est surtout visité par les amateurs de marche et d'alpinisme.
Nous partons quelques jours en treck dans le parc Los Glacieres, d'ou sont nom, il y a des glaciers accrochés à tous les sommets.
Contrairement au treck de Torres del Paine, nous pouvons nous perdre dans les petits sentiers, plus ou moins balisés du parc. Nous accédons ainsi a un petit sommet d'ou nous avons une superbe vue sur le Fitz Roy et Torre. Le beau temps avec nous, nous nous ressourçons dans ces espaces naturels incroyables.

Pierrick & Maëlle

Sur la route entre El Calafate et El Chalten (Argentine) – 2 Février 2016
220 kms, 2 jours de vélo pour relier les 2 villes. Nous faisons la route avec Nicolas, un allemand parti pour 2 ans afin de relier Ushuaïa à l’Alaska. Nous nous relayons pour rouler de front et lutter contre le vent (bon j’avoue, je suis toujours restée à l’arrière abritée du vent :D )
La route est superbe, nous passons des steppes désertiques aux sommets enneigés. Nous prenons même un petit bain dans un lac (pas si froid...) pour se décrasser après une journée d'effort.
Nous arrivons à El Chalten, pour reposer les jambes de pédaler et les faire marcher un petit peu ;)

Maëlle

El Calafate (Argentine) – 31 Janvier 2016
Nous profitons d’une journée de repos pour visiter les bomberos de la ville, première rencontre avec les bomberos argentins !
Nous comprenons vite que malgré la proximité des pays, les systèmes de secours sont complètement différents ! Les pompiers chiliens sont eux des bénévoles, et les pompiers argentins des pompiers/policiers, qui détiennent une arme sur eux.
Les pompiers argentins ont un an de formation pompier et 6 mois de formation policier. A la fin du cursus de formation, ils choisissent dans le métier, et à tout moment de leur carrière peuvent changer.

La caserne d’El Calafate (ville de 20 000 habitants) dispose de 2 véhicules : un fourgon pour les incendies et une camionnette pour les accidents de voiture. Ils sont seulement deux à la garde, en cas de grosse intervention, les autres bomberos viennent en renfort.

Liés de sympathie avec les bomberos de la caserne, nous sommes invités à dîner avec eux le poyo/papas (poulet/patate)… Une soirée bien animée et un vrai régale ! Nous restons dormir à la caserne avant de reprendre la route pour El Chalten le lendemain matin.

Pierrick & Maëlle

Perito Moreno, El Calafate (Argentine) – 30 Janvier 2016.
Un peu de précisions sur ce spectaculaire glacier des Andes, situé dans le parc national « Los Glaciares » en Argentine. Il culmine a 60 mètres au dessus du niveau du lac, fait 14 km de longeur sur 4 km de largeur.
C’est impressionnant, quand nous sommes à côté du glacier, il grince, craque, gronde et résonne, il y a parfois des blocs qui s’en détache et se fracassent dans l’eau.
Ce monstre est classé au Patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco, c’est l’un des glaciers les plus vivants au monde, il gagne près de 2 mètres par jour !
Situé à 80 km d’El Calafate, nous nous y sommes rendus en vélo, la route magnifique arrive sur le glacier, avec les couleurs nuancées du bleu du lac.
Nous sommes par contre un peu déçus de l’ambiance impersonnelle du site, et du personnel ne nous laissant même pas faire une photo avec nos vélos devant le glacier (pas cher payés les 160 km !).
Bref ce fut cependant une belle expérience que de se retrouver face à ce monstre !

Pierrick & Maëlle

Direction la frontière argentine pour rejoindre El Calafate et la fameuse route 40 !
Une nature qui s'étend à l'horizon, où on se sent minuscule, à la merci du vent souvent fort qui change brutalement de force ou de direction.
La liberté reprend ici tout son sens, et les jambes et les fesses commencent enfin à s'adapter au voyage à vélo ;)

Pierrick & Maëlle

Puerto Natales – 30 Janvier 2016
Nous sommes très bien accueillis par une « bombera », infirmière, fille et sœur de pompier, qui a grandit à la caserne. Passionnée, elle nous explique le fonctionnement de la caserne. D’autres bomberos de passage à la caserne nous ont rejoins autour d’un maté, le « thé » chilien.
La caserne est composée d’une quarantaine de pompiers (dont une dizaine d’actifs), et intervient une centaine de fois par an. L’hiver, l’activité opérationnelle est essentiellement composée de feux de maisons occasionnés par les cheminées, et l’été d’accidents de la circulation dus à l’afflux touristique.
Nous assistons à un départ pour un accident de la circulation, impossible de partir avec eux la camionnette est déjà pleine. En effet, des pompiers débarquent de chaque coté de la caserne et des maisons aux alentours, en moins de 2 minutes tous les bénévoles décalent (impressionnant alors qu’ils ne sont pas postés en caserne).
Au retour, le capitaine des bomberos nous invite à dormir à la caserne, dans le dortoir de garde. Pas d’intervention cette nuit, ca sera pour une autre fois le feu avec les pompiers chiliens…

Pierrick & Maëlle

Treck à Torres del Paine
Hop on pose le vélo et c'est partie pour 5 jours de treck dans ce qui est annoncé comme un des plus beaux parc naturel du Chili.

En plein milieu de la cordière des andes, à peine le bus nous dépose à l'entrée du parc que la machine touristique se met en route.
Parcours avec remplissage de formulaire, paiement des frais d'entrée (22€), inscription aux camping et même obligation de regarder une vidéo d'information. La magie de la nature, de la liberté, de l'évasion au bout du monde est totalement absente et l'impression d'être un touriste de plus nous remplie l'esprit.
Impossible de dormir ou on veut quand on veut, obligation de s'inscrire sur des listes déjà bien remplies pour les nuits en camping, ce qui oblige à changer nos plans et modifier notre parcours.

Au final, on part pour le fameux parcours W en débutant de l'admistration et en rajoutant une étape au passage Gartner (permetant l'ascencion du sommet à 1200 m).
Le planning est assez sérré et on vise parfois des jours à 17h de marche suivant les temps indiqués par la carte... Ouf les chiliens ne sont pas des grands marcheurs et cela se transforme en 10 à 12h de marche.

Au final aucun regret puisque les endroits les moins touristiques sont les plus beaux, notamment l'imposante majestuosité du sentier longeant le glacier Grey avec ses ponts suspendus obligeant les personnes ayant le vertige à faire demi tour.
Pour ce qui est des fameuses Torres, l'autoroute humaine menant à ce site enlève tout son charme.

La nature de ce parc prend tout son sens face à la météo, il se dit que les 4 saisons peuvent être rencontrées en une journée... et pas manqué nous avons eu le droit au vent, à la pluie, au soleil aussi mais également une tempête de neige... assez dingue pour 5 jours d'été.
Le vent y été tellement fort qu'un condor ne pouvant voler, se déplacait en marchant...

Malheuresement ce parc a été dévasté à deux reprises par des feux violents (plus de 17000 ha...) ce qui rend une grande partie du paysage triste, sans vie animale.
Pour l'anectode, un repas dans un des camping aurait pu se transformer en un troisième desastre du fait de 3 israéliens qui pensaient fermer le gaz du réchaud en dévissant celui ci... Lorsque la bouteille de gaz a pris feu, le reflexe d'un allemand qui la jeté dans la rivière a permis d'éviter à quelques hectares de plus de partir en fumée...

Au final, un bon mal au pied, des images plein la tête et un endroit ou la force de la nature prend tout son sens malheureusement gachée par un tourisme de masse et une organisation à la chaine, sans oublier un retour en stop dans le coffre d'un 4x4 de guide chilien.

Pierrick & Maëlle

Punta Arenas - 20 Janvier 2016
C'est à Punta Arenas que nous sommes arrivés, après plusieurs jours de vélos, depuis Ushuaïa. La terre de feu, la Patagonie, le bout du monde, c'est en dévalent les routes montagneuses puis désertiques que nous avons compris, la richesse des paysages, et la magie de cette partie du globe.

Nous sommes arrivés et bien accueillis à Punta Arenas par les bomberos, les pompiers sud américains.
Nous visitons 4 casernes de pompiers de la ville, et hébergeons chez Gonzalo, pompier à Punta Arenas, contact que nous avions par l'intermédiaire de Pompiers Sans Frontières.

Ici au Chili, la plupart des pompiers sont des bénévoles. Seulement les conducteurs sont rémunérés, et en font leur métier. Tous les autres pompiers ne sont pas indemnisés et interviennent par passion. Les véhicules dans les casernes sont pour la plupart des donations ou des véhicules d'occasion achetés aux pays étrangers. Le gouvernement chilien n'investit pas dans le système de secours du pays. Une fédération de pompiers s'est alors créée : "el cuerpo de bomberos". Il en est de même pour les EPI, les ARI ou les équipements. C'est pourquoi nous avons vu des camions français, américains, ou encore des pompiers avec la veste "Pompiers de Paris" ou "Marins pompiers de Marseille". Il n'y a pas d'uniformité même parfois au sein d'une même caserne. Au Chili, le secours a personnes est réservé au SAMU. Les pompiers se concentrent donc sur l'incendie et le secours routier.

Tous les pompiers ont sur eux une radio H24. Si il y a une intervention la journée, les pompiers disponibles se rendent directement sur l'intervention avec leur voiture personnelle, où des tenues sont prêtes et disponibles dans les engins pour intervenir. La nuit, c'est un fonctionnement de garde postée, ils sont 4 ou 5 en caserne et disposent de chambres ou dortoirs.
Ici les pompiers sont des bandes de copains, qui sont modestes et investis dans leur passion.

Nous avons visité la cinquième compagnie (cinquième caserne de la ville, qui en compte huit), qui dispose d'un CCF 6000 donné par Pompiers Sans Frontières en 2006.

Nous sommes par la suite attendu à Puerto Natales pour la suite de notre périple...

Maëlle & Pierrick

Nos premiers kilomètres en vélos ont été riches en paysages et énergie !! :)
Pas facile de pédaler plus de 8 heures par jour. Dans quelques semaines, tout cela sera normal pour nous :)
La Patagonie est une région incroyable, nous sommes passés des montagnes enneigées, aux déserts et champs à perte de vue et aux pingouins au bord de la mer...
Sur notre route, nous avons rencontrés 2 pompiers pro s'étant lancés le défis de faire un tour du monde à vélo! Un étant originaire de la Loire, nous avons refait le monde à l'autre bout du monde :)

Maëlle & Pierrick

Arrivés le 12 à Ushuaïa, les vélos bien secoués, nous sommes immédiatement immergés dans la grandeur des paysages de la Terre de Feu.
Nous avons logés 2 jours chez l'habitant, une famille d'argentins tenant un ranch, tout proche du parc national près d'Ushuaïa.
Nous en profitons pour gravir le Cerro Tonelli, et admirer la magnifique vue sur les montagnes enneigées, les lacs et la mer.
Belle entrée en matière :)

Maëlle & Pierrick

Vélos et sacoches emballés, départ de l'aéroport de Marseille ce dimanche 10 janvier 2016 entourés de la famille et des amis :) Merci à tous pour votre support, maintenant c'est parti pour l'aventure :)

Maëlle & Pierrick

Vélos prêts, sacoches remplies et motivation au maximum, nous décollerons dimanche 10 Janvier 2016 de l'aéroport de Marseille pour arriver mardi 12 janvier à Ushuaia.
Nous sommes attendus le 15 janvier à Punta Arenas par un pompier argentin avec qui Pompiers Sans Frontières a travaillé en 2006. Nous irons sur les traces de PoSF visiter les casernes de la ville, et particulièrement la "cinquième compagnie", pour qui PoSF a emmené un CCF6000 (camion feux de fôrets) ainsi que de la formation.

Maëlle & Pierrick

La presse parle de nous, merci à Active radio et la Tribune le Progrès pour cette mise en lumière du projet :)

Maëlle & Pierrick